Nouvelle question sur les données sur tableur : est-ce bien raisonnable?
J’ai eu une discussion ces jours-ci sur l’inclusion des données stockées sur tableur avec un collègue inquiet de l’extension que cela implique sur l’impact de la directive. J’ai pensé que cela méritait d’être rapporté plus largement.
Tout d’abord, il s’agit d’une analyse juridique. Dans le billet du 2 février, j’ai cité les articles qui, selon moi, conduisent à répondre positivement. Que cela étende le champ de la directive au-delà de ce qui est communément admis peut être une surprise, éventuellement problématique, mais c’est la lettre de la loi. L’analyse sous-jacente est que des données comportant un champ « adresse » sont indirectement localisées et qu’une simple jointure avec un référentiel Adresse (que la directive s’emploie à rendre facilement accessible) n’est pas une création de données.
Ensuite, la question du billet du 31 août posait la question de données sur la qualité de l’eau. Ces données environnementales sont, de toutes façons, prises dans un écheveau de textes qui rend leur publication obligatoire. Que ces données soient stockées sur un tableur n’est évidemment pas un motif de les soustraire au public. Si une structure séparait la géométrie des attributs de façon systématique pour éviter la mise en oeuvre d’INSPIRE, je n’ai pas de doute qu’elle serait condamnable pour défaut de mise en oeuvre.
Alors, pourquoi revenir sur ces billets pour dire la même chose? Parce que la pratique de la diffusion d’informations environnementales conduit à préférer des interlocuteurs (voire des contradicteurs) informés, et que d’autres lectures seraient les bienvenues. Et qu’en plus, je me méfie des gourous, des prophètes modernes et autres sortes d’experts auto-déclarés. Je vous exhorte en conséquence à prendre mes assertions avec prudence! (à lire 10 fois très vite).
Si vous avez des analyses à faire partager, je les lirai avec plaisir et attention.